Children of Men (Les Fils de l'homme)

(2006, d'Alfonso Cuarón)

Dans un avenir proche, l'humanité entière est devenue stérile. Le dernier né de l'humanité vient de mourir à 18 ans. Dans le Royaume-Uni est en proie à la guerre civile, l'état martial est proclamé. Un ancien dissident accepte de convoyer une jeune femme vers la zone libre. Il part alors avec un groupe considéré comme terroriste par le gouvernement. Il comprend bientôt que la jeune femme qu'ils protègent -miracle !- est enceinte... 

Children of Men est un récit d'anticipation, dont l'esthétique emprunte beaucoup aux reportages dans les zones de guerre. Cette ambiance d'insécurité permanente, avec des combats de rues entre fractions armées, des explosions, des camps de réfugiés, est très bien rendue par Alfonso Cuarón, grâce à une palette dans les tons blanc, gris, vert, nous décrivant un pays pris dans la poussière et le chaos.

En revanche, je dois dire que les personnages m'ont tous fait une impression désagréable, voire m'ont semblé antipathiques. Clive Owen est bien, mais je n'ai pas aimé Michael Caine en espèce de John Lennon pathétique et crasseux. Sur le fond, l'histoire semble inaboutie. Un arrière-plan messianique est amorcé, mais pas réellement mené jusqu'au bout. On est entre la chronique et le film symbolique, et les deux ne se marient pas très bien. 

A voir pour une réalisation très maîtrisée, réhaussée de quelques plans-séquences impressionnants.