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サムライチャンプルー Samurai Champloo

6 Août 2018, 09:21 Séries Samouraïs

(2004, de Shin'ichirō Watanabe)

(2004, de Shin'ichirō Watanabe)

Une jeune fille, Fuu, veut retrouver son père, le « samouraï qui sent le tournesol ». Elle croise la route de deux rônins que tout oppose : Jin, froid et réservé, qui se bat avec élégance, et Mugen, un sauvageon au style de combat acrobatique. Les deux n'ont qu'une envie : se mesurer au sabre pour savoir qui est le meilleur ; mais Fuu leur fait accepter une trêve jusqu'à qu'ils aient réussi à retrouver son père... 

 

Après avoir mélangé jazz, blues et rock dans un univers de science-fiction dans Cowboy Bebop, Watanabe remixe l'univers des samouraïs avec le hip-hop et l'esthétique du clip.

Le premier épisode est peut-être l'un des meilleurs de toutes les séries animées, avec son montage haché comme pour du sampling visuel et ses duels fracassants, son intrigue mise en place d'une façon à la fois décontractée et tendue, son exposition magistrale des trois héros. En 20mn tout juste, Watanabe a montré tout ce qu'il savait faire, en utilisant chaque seconde à sa disposition. En revanche, la suite mollit considérablement. Il y a un vrai creux jusqu'à l'excellent double épisode du milieu, et encore beaucoup de passages à vide jusqu'à la fin. L'esthétique est très soignée, mais beaucoup de références culturelles rendent l'histoire parfois peu accessible à qui ne connaît pas assez le Japon.

Mugen, Fuu et JinMugen, Fuu et JinMugen, Fuu et Jin

Mugen, Fuu et Jin

Heureusement, Watanabe retrouve son génie dans plusieurs épisodes que lui seul peut faire, comme une compétition de manger de riz (épisode 6), un match de baseball totalement farfelu (épisode 23) et le triple épisode final, où l'on a enfin droit à un vrai développement de l'histoire, artificiellement retardée depuis le début, ainsi qu'à des duels de haute volée dont la série est trop avare.

 

Dans Cowboy Bebop, presque chaque épisode était un chef-d'oeuvre et était unique en son genre ; ici, beaucoup passent et se ressemblent. En fait, la série aurait pu tenir en 13 épisodes au lieu de 26. Mais comme Watanabe est un maître de la mise en scène, il parvient à nous tenir même dans les épisodes moins bons, grâce à ses inventions visuelles et ses trois héros qui ne cessent de se chamailler et de n'en faire qu'à leurs têtes, là où un autre réalisateur aurait définitivement perdu son spectateur. 

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