Ocean's 8

(2018, de Gary Ross)

Debbie Ocean sort de cinq ans de prison. Elle a profité de ce temps pour mettre au point le plan d'un vol parfait, celui d'un collier de diamants de chez Cartier, pendant le gala annuel du Metropolitan Museum de New-York. Car dans sa famille, monter des casses est en quelque sorte génétique ! 

Après les Ocean's 11, 12 et 13 uniquement masculins, place à une équipe féminine de braquage de haut-vol. Cette fois-ci, nous évoluons dans le monde de la mode, du chic et du glam. On se croirait un peu dans un reportage de Fashion TV commenté par Vanity Fair (qui n'a d'ailleurs pas apprécié le film). Evidemment, on s'attend à du réchauffé et c'est en effet ce qui nous est servi. L'ensemble est plaisant mais sans plus. En effet, le plan parfait monté par Debbie Ocean se déroule trop bien. Presque aucun accro, aucun revirement de dernière minute qui obligerait les héroïnes à rivaliser de génie avec l'adversité. Aucun fashion faux-pas, darling. Or, on s'attend dans ce genre de films à éprouver une alternance d'espoir et d'accablement dans le déroulement du plan (comme cela est magnifiquement réussi dans Man on Wire, qui est en quelque sorte un braquage artistique).

La réussite de Ocean's 11 tenait au fait que le plan semblait impossible à réussir dès le départ, et semblait encore plus impossible à mesure que de nouvelles complications se présentaient ! On prenait plaisir à l'ingéniosité des héros, ce qui faisait aussi oublier l'invraisemblance de la situation. Ici, on s'amuse seulement de voir les héroïnes jouer des personnages évoluant dans le milieu mondain des actrices et des vedettes -Helena Bonham Carter en créatrice de mode ringardisée est amusante, et Anne Hathaway en nunuche pas si nunuche est très bien. Reste à espérer un éventuel Ocean's 9 mieux ficelé, qui répondra peut-être à cette question : [spoiler] Danny Ocean est-il vraiment mort ?...