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Logan Lucky

26 Août 2023, 18:00

Logan Lucky

Dans une petite ville de Virginie-Occidentale, Jimmy Logan travaille comme une ouvrier. Pour une question d'assurance, il se fait renvoyer en plein chantier. Aigri, il contacte son frère, Clyde, qui a perdu l'avant-bras en Irak. Ensemble ils décident de voler le coffre du stade de course de NASCAR où travaillait Jimmy. Ils veulent enrôler les services d'un ancien braqueur, Joe Bang, qui finit sa peine de prison dans le pénitencier voisin : leur plan consiste à faire sortir Joe de prison le temps de l'opération puis à le ramener dans sa cellule.

Leur plan est prévu dans toutes ses étapes, mais les Logan savent qu'une malédiction familiale pèse sur eux : dès qu'ils sont sur le point de réussir, la poisse leur retombe dessus... 

 

L'idée d'un braquage dans cet immense stade de NASCAR, qui a fini par devenir une ville à part entière, aurait pu constituer un terrain idéal pour un braquage complexe, trépidant et plein de surprises. Soderbergh est hélas passé à côté de son histoire. On sourit quelques fois, ce qui est trop peu pour une comédie ; quant au braquage, il n'a rien de trépidant : les péripéties et le retournement de fin sont là, mais l'ensemble reste trop sage. A la fin du film, des journalistes surnomment ce braquage Ocean's Seven-Eleven, c'est-à-dire le Ocean's Eleven du pauvre (Seven-Eleven est une chaîne de supérettes). Soderbergh fait de l'autodérision, mais la boutade est hélas juste. Il a voulu reprendre les recettes de sa fameuse trilogie à Las Vegas pour en tirer une version « Amérique profonde ». Pourquoi pas, mais l'idée n'aboutit pas à grand-chose : tantôt, le film semble vouloir rendre hommage à cette belle région de Virginie, tantôt s'oriente vers une satire des prolos cradingues et bons à rien.

 

Les acteurs semblent à l'étroit dans leur rôle, incapables de s'exprimer vraiment. C'est notamment le cas d'Adam Driver, qui boude tout du long et finit par inspirer l'ennui. Quant à Daniel Craig, il semble également sous-exploité, alors qu'on pouvait attendre un personnage plus extravagant, plus surprenant surtout. Le film s'attarde sur des scènes secondaires et passe trop vite sur la mécanique du braquage proprement dit, comme s'il était évident que les héros allaient réussir. En somme, Soderbergh nous sert du réchauffé.

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