Pourris gâtés

(2021, de Nicolas Cuche)

Fils d'immigrés polonais, Bartek a commencé comme maçon puis a fait fortune dans le bâtiment à Monaco. Veuf depuis quinze ans, absorbé dans son travail, il a totalement négligé l'éducation de ses trois enfants (deux garçons et une fille), qui sont devenus des caricatures de fils à papa, fêtards, insouciants mais surtout sans diplômes et bons à rien : l'un ne cesse de quémander de l'argent pour des projets sans lendemain, l'autre ne fiche rien dans ses études et couche avec toutes les femmes qui passent ; enfin, sa fille, Stella, se comporte comme une enfant-roi et compte épouser un bellâtre argentin.

Bartek décide alors de donner une leçon à ses enfants : il leur fait croire qu'il est ruiné et qu'ils doivent partir pour échapper à la police. Bartek les emmène dans sa maison natale, vieille bâtisse insalubre au fin fond de l'arrière-pays marseillais. Les enfants se retrouvent soudain sans carte bleue, sans réseau ni téléphone et pire que tout : obligés de se trouver un vrai boulot. 

Une sympathique comédie, à l'intrigue et à la morale très prévisibles, mais qui propose quelques scènes amusantes et des répliques bien senties. Le personnage secondaire du Marseillais, qui veut se lancer dans le business des baskets de collection, est bien vu. Il parle vraiment comme les lycéens d'aujourd'hui : « Cette fille, elle est claquée... Cette idée, frère, elle est éclatée par terre ».