Tears Of The Sun

(2003, d'Antoine Fuqua)

Un coup d'État a lieu au Nigéria. Les soldats rebelles répriment leurs opposants dans le sang. Les Américains envoient une équipe de soldats d'élite SEAL pour évacuer une médecin, le docteur Kendricks et plusieurs religieuses qui s'occupent d'une mission humanitaire. Mais sur place, Kendricks refuse de partir en laissant les réfugiés, sachant que des soldats putschistes sont en route pour les tuer.

Le chef de la mission, le lieutenant Waters, est d'abord réticent ; puis, découvrant les atrocités commises par les soldats nigérians, il accepte d'emmener tout le monde, contre les ordres de ses supérieurs. Mais il n'y aura pas de la place pour tout le monde dans les hélicoptères. Waters comprend alors que pour sauver ces gens, lui et ses hommes vont devoir les emmener à pied jusqu'au Cameroun, plus de soixante kilomètres à travers la jungle. Bientôt, les Américains se rendent compte qu'une armée entière d'insurgés est à leurs trousses...

Tears Of The Sun nous plonge dans une ambiance poisseuse de jungle nocturne, tout en vert et noir, entre Apocalypse Now et Predator. Dans les limites des contraintes hollywoodiennes, c'est un témoignage sur les atrocités commises lors des guerres en Afrique, au-delà du seul Nigéria (on pense évidemment au Rwanda). Les Américains traversent un pays en proie aux massacres ethniques : ils passent à côté d'un village où les soldats sont en train d'abattre tout le monde. Ne pouvant rester sans rien faire, les SEALS pénètrent dans le village, armés de pistolets munis de silencieux, abattent méthodiquement les attaquant, avant de découvrir les horreurs commises sur place. 

La fin du film est plus classique : des fusillades, des grenades, bref des combats hollywoodiens.

Le film raconte aussi aussi une histoire de rédemption, thème classique certes mais traité de façon sincère : le personnage de Bruce Willis est un soldat qui obéit sans discuter et qui se rend compte, soudain, qu'il ne se souvient plus de la dernière fois qu'il a fait quelque chose de juste. Et comment ne pas être d'accord avec Roger Ebert lorsqu'il note que ce film aurait pu nous emmener dans une exploration digne d'Au cœur des ténèbres ? La première moitié du film n'en est pas loin.