Robin Hood (Robin des Bois)

(2010, de Ridley Scott)

Les aventures de Robin et de ses compagnons, soldats dans l'armée de Richard Coeur de Lion, et comment, pour combattre ce fourbe de roi Jean, ils devinrent les célèbres bandits de la forêt de Sherwood.

Robin Hood est une sorte de Gladiator médiéval. Dix ans après son peplum, Ridley Scott monte une nouvelle histoire épique avec Russell Crowe, celle d'un homme valeureux mais victime d'une trahison. Il réussit assurément un grand spectacle sans défaut, mais sans réelles qualités non plus.

Ce film souffre à mes yeux de deux travers que j'ai de plus en plus de mal à supporter : tout d'abord, c'est un prequel -un de plus. Depuis l'épisode I de Star Wars en 1999, la formule a été réutilisée un nombre incalculable de fois. Désormais, tous les films reprenant un héros célèbre se sentent obligés de nous raconter la genèse du personnage. L'origine des héros est vraiment la mythologie des années 2000, et peut-être encore 2010... Hollywood a trouvé la formule et n'est pas prêt de la délaisser.

Deuxième défaut, là aussi de plus en plus courant : le film est bien trop long pour ce qu'il a à raconter (2h20). Pourquoi autant d'oeuvres qui durent plus de deux heures, quand une bonne heure et demie suffirait largement ?

Au final, ce Robin des Bois se laisse regarder sans déplaisir mais il ne se démarque pas nettement du lot de blockbusters des quinze dernières années. Il est efficace, sans faille, mais tout à fait quelconque, un peu comme American Gangster, du même Ridley Scott. On sort du film et on a déjà presque tout oublié.