Les barbouzes

(1964, de Georges Lautner)

La démocratie s'arrête là où commencent les intérêts de l'État.

Charles Pasqua (1927-2015)

Quatre agents secrets, un Français, un Italien, un Russe et un Allemand, se retrouvent dans le château d'une veuve, qui hérite de son mari des documents inestimables concernant des armes atomiques. Et tous les coups vont être permis pour mettre la main sur les papiers. Mais nos barbouzes ignorent que les caves du château sont aussi remplies à craquer d'agents chinois...

Une énorme parodie de films d'espionnages, qui accumule exprès tous les clichés du genre. La présentation des personnages au tout début est hilarante, grâce à un Audiard au sommet de sa forme : le dynamiteur russe, "esthéte turbulent" ; l'interrogateur allemand, philosophe et chercheur de vérité, "auteur d'un ouvrage sur la thérapie contre le mensonge"...

C'est un film farcesque, mais dont j'ai fini par me lasser passée la moitié du métrage. On rit bien sûr, il faudrait avoir la mâchoire paralysée pour rester impassible, mais c'est tellement "trop" que cela en devient prévisible et répétitif. Lino Ventura est excellent en exécutant des basses oeuvres de la république gaulliste. Bernard Blier et Francis Blanche sont amusants aussi, mais leurs personnages sont vraiment trop caricaturaux, même pour eux.

Après le succès colossal des Tontons Flingueurs, Lautner a voulu reprendre à peu près la même équipe mais il en a trop fait.