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Heat

14 Mai 2018, 20:00 Le braquage parfait

(1995, de Michael Mann)

(1995, de Michael Mann)

L'affrontement d'un braqueur professionnel et d'un flic de la criminelle, tous deux aussi aguerris et acharnés l'un que l'autre... 

 

Avec Heat, Michael Mann a transcendé le déjà excellent Thief pour nous offrir un chef-d'oeuvre du film d'action. « Heat , c'est à la fois la police en argot américain, mais aussi un flingue (dont il sera fait un usage constant et prodigue tout au long du film !) ; on pense bien sûr à la chaleur de l'action.

Il a réussi une sorte d'odyssée moderne des flics et des truands. Il y a quelque chose d'épique dans cet affrontement trépidant, avec sa tension qui monte et redescend pour remonter toujours plus fort, à mesure que les deux héros vont au bout d'eux-mêmes, de leurs contradictions et de leurs désillusions. La seule ligne qui les sépare est celle -très fine- de la loi, parce que pour le reste, on sent que ce sont de vrais professionnels, qui ne font leur métier que pour une seule raison, l'adrénaline. Ni l'appât du gain ni le sens de l'honneur ne peuvent suffire à expliquer leur acharnement et leur perfectionnisme, chacun de son côté de la loi.

On peut retenir l'excellente attaque de la banque, avec sa fusillade en pleine rue qui vire à la guerre urbaine et se termine par une poursuite haletante, la caméra collée au plus près d'Al Pacino ; et la scène de ce dernier dans l'hélicoptère, où il se pose quand il vient de retrouver le personnage de de Niro, après une poursuite quasi-hallucinatoire sur l'autoroute, avec ses feux arrières rouges qui clignotent dans la lumière verte du bitume, sur la musique de Moby. J'aime aussi un plan vers la fin, quand de Niro part avec sa copine en voiture. Ils passent dans un tunnel illuminé, tout blanc, et on la voit sourire aux anges, bref moment de suspension du temps, où l'on entrevoit un avenir heureux pour eux, juste avant -évidemment- que de Niro ne tourne brusquement, pour aller se venger d'un complice qui l'a trahi. Ce qui lui sera -évidemment- fatal. Mais il n'y a que dans la mort que lui et son ami/ennemi flic pouvaient véritablement se rencontrer, sur un morceau de Moby entêtant comme du Philipp Glass. 

NB : Un lecteur me signale que j'avais déjà fait un billet il y a trois ans sur ce film ! 

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